Partons du principe que vous avez commencé à marcher pieds nus au début du printemps, et que vous avez continué avec une certaine régularité. Alors maintenant qu’on est à la fin juin, vos pieds devraient être tellement habitués à être nus, que vous n’avez plus du tout envie de mettre ces cercueils pour pieds qui sont trop chauds, vous font transpirer excessivement (et puer).
Vous réfléchissez à deux fois si vous avez besoins de ces outils pour ne pas vous faire virer d'un supermarché, d'un restaurant, d'un musée… ou, nettement moins probable, à cause d'un risque environnemental presque toujours créé par l’homme. Votre plante du pied est devenue comme du cuir vivant, un peu plus épais mais souple et avec toute sa sensibilité. Beaucoup plus important : le fait que certains muscles et tendons se sont renforcés, vous rendant capable de vous aventurer confortablement sur presque n’importe quel terrain, mieux que vous le pouviez en chaussures.
Maintenant que vos pieds sont prêts pour de nouvelles aventures, vous voulez certainement élargir votre terrain de jeu. Si vous avez entière confiance dans vos pieds, il n’y a aucun problème de partir avec un groupe chaussé, mais prévoyez peut-être une petite paire de chaussures très souples et très légères dans votre sac, au cas où vous rencontreriez une portion vraiment hostile. Dans le cas où vous partez avec un groupe chaussé, il est très important de faire en sorte que le guide du groupe et les autres participants aient autant de confiance dans les capacités de vos pieds que vous-même.
Souvenez-vous qu’un bon guide se sent responsable de la sécurité de tout le groupe. Alors soyez courtois mais ferme sur le fait que vous voulez participer pieds nus. En principe, n’importe quel guide acceptera un randonneur pieds nus responsable et bien préparé, mais c’est à vous de montrer que vous êtes tel. Dans la pratique, au plus tard à la pause pique-nique, il y aura certainement un ou plusieurs participants qui vont vous envier en soignant leurs ampoules, alors que vous serez en pleine forme.
Quand vos randonnées deviennent plus longues et diversifiées, il va falloir être plus vigilant sur ce que vous prenez dans votre sac, et comment vous le transportez. En été, la chose la plus importante est l’eau, en quantité suffisante. Par une journée chaude, 2 ou 3 litres ne sont pas un luxe. Préférez des bouteilles en plastique avec un bouchon qui visse et ne fuit pas. Une bonne idée est de les congeler la veille, mais veillez à ne pas les remplir à fond, car la glace prend plus de place que l’eau. Au cours de la journée, la glace va fondre et vous aurez de l’eau fraîche en permanence.
Faites attention à la manière dont vous disposez vos affaires dans le sac : vous ne voulez pas que, pendant la balade, le contenu bouge dans tous les sens ou vous frappe dans le dos en permanence. Essayez de remplir votre sac de façon dense. Si vous prenez de l’eau congelée, il est préférable d’emballer votre casse-croûte et d'éventuels vêtements dans des sacs en plastique, à cause de la condensation qui pourrait mouiller. Pour en revenir à votre casse-croûte, ça peut être une bonne idée de le transformer dans une boîte rigide. Ainsi, vous aurez un récipient à disposition si l’occasion se présente de cueillir des myrtilles, des mûres, ou autres baies comestibles...