L'essentiel des conseils donnés ailleurs dans cette rubrique concerne la balade en forêt. Dans ce qui suit, il s'agit plus d'informations utiles pour randonner dans d’autres types de terrains. Une petite remarque quand même concernant les paragraphes qui suivent : certains types de terrains peuvent nécessiter une étude préalable plus exhaustive par rapport aux risques éventuels, que ce soit par rapport à la nature du terrain, ou par rapport à la faune et/ou la flore régionale.
Les champs et les clôtures
Assez souvent pendant une balade, vous allez utiliser des vieux chemins publics qui traversent des terrains de culture ou des pâturages. Le respect et la politesse envers les propriétaires demandent que vous restiez sur les chemins, et que vous refermiez systématiquement les barrières et portiques derrière vous.
Votre sécurité en tant que randonneur pieds nus exige aussi d’être que vous soyez particulièrement vigilants le long des clôtures et lors de passage d’échaliers : faites attention aux restes d’anciennes clôtures. Si vous voyez les restes d’un ancien piquet métallique rouillé, il peut très bien y en avoir d’autres dans l’alignement. Ils sont parfois difficiles à voir, car ils ont quasiment la même couleur que la terre environnante, mais ils n'en sont pas moins tranchants. D'une façon générale, souvenez-vous que ce qui est construit par l’homme est très souvent plus dangereux que les éléments naturels. Alors faites attention où l’homme a modifié le paysage !
Les zones humides
On peut rassembler ici tous les types de zones humides, que ce soient les fagnes, les marais, les tourbières, les prairies humides, les zones côtières, certains terrains inondables, etc. Il n’est pas possible de résumer en un seul paragraphe tous les problèmes que ces milieux peuvent héberger. Dans certains d'entre eux, il y a moyen de s’enfoncer et de disparaître à jamais (souvenez-vous que les tourbières sont acides et conservent bien, donc avec un peu de chance on vous retrouvera dans 10 000 ans et vous deviendrez un sujet d'étude), alors que d’autres peuvent être des biotopes où vivent des bestioles déplaisantes, parfois (plus rarement) dangereuses.
Seul quelqu’un avec une connaissance locale peut vous renseigner de manière adéquate. En règle générale ne vous aventurez pas dans des eaux où vous ne voyez pas le fond : d'une part, il peut y avoir des objets dangereux abandonnés par l’homme; d'autre part, elles peuvent cacher des zones vaseuses où on peut facilement s’enfoncer.
Il est peu probable que vous vouliez délibérément vous balader dans ce genre de milieu, mais certains sentiers de randonnée, a priori forestiers, traversent par moment des zones humides pour augmenter l’aspect environnemental ou paysager. Souvent, ces traversées sont équipés de caillebotis en bois, et sur ceux-ci il est prudent de bien regarder où on met les pieds, à cause des clous qui dépassent. Un bâton de marche peut être utile dans ce genre de milieu pour tester le terrain et comme appui pour ne pas trop s’enfoncer.
Les bords de mer
En bord de mer, nous trouvons habituellement des plages de sable ou de galets. La plupart des gens y sont pieds nus mais ce n’est pas pour ça qu’il faut être moins vigilant. Le sable mou peut cacher de bien vilaines choses, et les rochers mouillés (parfois couverts d’algues) sont très glissants, même sous des pieds nus. Donc la prudence est de rigueur pour éviter la chute.
Terrain rocailleux
Quand le terrain est rocailleux, il vaut mieux passer sur les plus grosses pierres en marchant sur l’avant pied; dans ce genre de terrain, le talon ne touchera que rarement le sol. Testez la pierre où vous allez prendre appui pour en vérifier la stabilité, ce qui est beaucoup plus facile à faire pieds nus qu’en chaussures. Si il n’y a pas de grosses pierres et que vous êtes confronté à une grande marre de graviers, il va juste falloir l’endurer, ce qui peut être très inconfortable, même si c'est très jouable pour des pieds bien entraînés. Sinon il y a toujours l’option de la paire de chaussures de secours que vous avez dans votre sac.