Rédigé par André (du Luxembourg), le récit détaillé de la balade à Liège version 2014 !
Par temps beau et ensoleillé, ce qui devrait nous accompagner contrairement aux prédictions pessimistes sur les deux jours, nous allons nous rencontrer le samedi pour le café et le thé en face du local "Bolas Bug", où nous devrions également manger le soir. Kees de Hollande, Patrick et Cédric de Belgique, Fabrice de France et moi, nous nous laissons aller par le bon fonctionnement, et profitons de l'atmosphère détendue parmi les arbres de la "Place du Marché", que nous aimons partager avec des pigeons aimables, qui piquent les miettes du sol.
Il apparaît aussi une étroite, charmante rue, où nous accueillons un peu plus tard dans Señor Duck, un autre local bien connu, nos chers amis de l'Allemagne. C'est une joyeuse réunion avec Leo et Markus. Le propriétaire compétent, est venu spécialement pour nous quelques heures plus tôt que d'habitude. Il nous donne l'embarras du choix entre cinq types de bière en fût, l'un plus délicieux que l'autre !
Après l'excellent apéritif chacun va trouver une petite collation dans la région, il y a vraiment beaucoup de choix, et nous faisons notre chemin vers l'objectif de la journée : l'Archéoforum à proximité. Il s'agit d'un site archéologique historique, qui sert aujourd'hui de musée et de lieu exposition, pendant que les fouilles continuent. Le grand complexe labyrinthique se trouve directement sous la place centrale de Liège, la "Place Saint-Lambert", où a été abandonné il y a des années le plan de construire un espace de stationnement souterrain, lorsqu'on est tombé sur des trouvailles précieuses. Il y avait auparavant l'immense cathédrale de Saint-Lambert, qui a été démolie par la version belge de la "Révolution Française". Juste à côté, le "Palais des Princes-Evêques" n'a pas été touché.
Pour la durée de la visite de l'Archéoforum, Cédric est désolé de devoir nous quitter à cause d'une blessure à la jambe causée par une chute du train. Pauvre Cédric, nous te souhaitons un prompt rétablissement et beaucoup de courage, le temps de survivre la période pendant laquelle tu ne dois pas aller pieds nus, parce que c'est trop risqué.
En Archéoforum nous sommes accueillis par le personnel amical à la caisse. Patrick ne paie qu'une seule fois pour tous pour obtenir le remboursement de nous plus tard. Les sacs à dos, nous pouvons les laisser à la caisse et un jeune étudiant de l'Université sert de guide. Il le fait pour la première fois , mais il est compétent et a également eu l'expérience avec des visites des vieilles églises. Nous descendons un escalier vers le bas à l'un des nombreux niveaux de fouilles. Il ne devrait pas être le seul escalier, une marche constante de haut en bas à différents niveaux, avec différentes hauteurs du plafond, donnent parfois lieu à baisser la tête.
Le sol sablonneux agréable nous emmène en basse lumière, dans le voyage à travers les millénaires et nous voyons des outils de pierre, os, vases, ustensiles d'argile, statues, ornements architecturaux, vestiges de l'époque des Gaulois et des Romains, mosaïques et beaucoup d'autres pièces exposées, qu'on peut regarder dans les vitrines illuminées. Particulièrement impressionnant sont entre autres les restes de chauffage du sol et de la maison d'une villa gallo-romaine, un modèle de la cathédrale de Lambert et un modèle d'une grue médiévale, qui a été utilisé dans la construction de très hautes arcades. Un grand relief métallique donne un aperçu impressionnant de l'ancienne ville de Liège. Les vestiges de la cathédrale sont plutôt rares, les révolutionnaires avaient fait un excellent travail. Afin de détecter le parcours des murs, des lumières ont été installées sur le plafond dans des couleurs différentes, chaque couleur associé à une certaine période. Une partie des murs, qui a été reconstruite ailleurs, avait été transportée ici à grands frais sur une dalle de béton. L'exposition est complétée de sorte que nous pouvons découvrir en animation par ordinateur en trois dimensions la partie de la cathédrale où nous nous trouvons, pour mieux voir à quoi ça ressemblait à l'origine. A cet effet, le guide a un petit ordinateur portable.
Enfin, nous voyons une exposition historique sur Charlemagne, avec des documents sur cet empereur impressionnant qui a fondé et influencé le système scolaire et a également mené des guerres cruelles pour étendre son empire. Merci au guide qui nous a donné de nombreuses explications et anecdotes supplémentaires. Merci aussi à Leo, qui a fait un bon travail en tant que traducteur, de sorte que Markus pouvait suivre les explications en allemand.
Finalement, nous reprenons les sacs à dos à la réception et arrivons à la lumière du jour sur la Place Saint-Lambert. Toutes les tentatives pour visiter l'une ou l'autre vieille église, malheureusement, n'ont pas abouti à cause de la porte verrouillée, qui est ouverte seulement certains jours de la semaine, ou à cause de la célébration d'une messe, que nous ne voulions pas déranger.
La soirée se termine avec un excellent repas dans le "Bolas Bug", Cédric participe avec sa femme et ses deux enfants bien élevés.
Alors que Cédric et Patrick rentrent chez eux et Kees vers Maastricht, Leo, Markus, Fabrice et moi-même nous restons à l'auberge. Le dimanche matin, nous faisons, par temps ensoleillé, un petit tour sur le marché hebdomadaire, qui s'étend infiniment le long de la Meuse avec probablement des centaines de stands. Fleurs, produits de boulangerie, fruits et légumes, préparations dans de grandes poêles, de la viande, des vêtements, volailles et lapins vivants, fromage et saucisses, olives dans différentes préparations, des épices, des boissons, des conserves, des montres, des bijoux, des parfums, encens, tous les désirs du cœur sont offerts et la foule est énorme !
Vers midi, nous retrouvons le autres à la "Place du Marché" devant le local "Toccata" avec terrasse au toit bleu, près de la grande fontaine. Johann de Bruxelles se joint à nous pour participer à la visite sur les traces de Georges Simenon, auteur des célèbres romans avec le Commissaire Maigret.
Voici juste un petit échantillon des nombreuses stations de cette randonnée intéressante.
Au début, nous voyons Georges Simenon en chair et en os sur la "Place du "Commissaire Maigret" sous la forme d'une statue de bronze assis sur un banc. Très proche est aussi son lieu de naissance, une maison mitoyenne plutôt indéfinissable, où Simenon a vécu au deuxième étage.
Après la première guerre mondiale Georges Simenon était sporadiquement dans un groupe d'artistes qui se sont réunis dans une maison qui n'est pas ouverte aux visiteurs aujourd'hui et qu'on peut voir seulement de l'extérieur et s'appelait alors "La Caque". Souvent avec beaucoup d'alcool lors des réunions de cette bohème, dont Joseph Kleine qui a inspiré Georges Simenon pour le roman "Le pendu de Saint-Pholien", car il s'est pendu à la poignée de porte de l'église de Saint-Pholien.
Devant l'auberge est une énorme pierre dans les chaînes, entourée par des blocs de béton, qui portent inscrite une phrase d'un roman de Simenon : "Il marchait sur la grande route dans le soleil, une toute petite ombre à ses pieds, et il allait à enjambées souples de l'ombre d'un arbre à l'ombre d'un autre arbre, à travers des losanges de soleil...".
L'enfance de Georges Simenon se passe dans l'ombre de la tour de l'église de Saint-Nicolas, l'église de sa paroisse. Après, il était journaliste, il a consacré ses premiers poèmes à ce clocher. Dans cette église les Simenon avaient leur banc.
Une randonnée pédestre vous donne faim, et quand Leo et d'autres ont été emballés par la faim, ils la soignent sans hésitations dans une friterie. La dame qui nous a servi là n'a pas remarqué jusqu'à la fin que nous étions tous nus (au pieds !), et elle était très excitée à cause de ça !
Ensuite, il est déjà temps de se retirer. Nous accompagnons Leo et Markus à leur voiture à l'auberge. Tous les autres commencent une longue marche le long de la Meuse pour aller à la gare par un détour. C'est maintenant que la randonnée de deux jours sur sol dur se fait sentir par mes pieds ! Si intensément qu'ils en sont prématurément hypersensibles. Patrick me prête donc ses chaussures de secours, afin que je puisse garder le rythme des autres. Johann et Kees sont encore plus pressés pour dire au revoir et courir rapidement vers la gare. Ceux qui restent, ce sont Cédric, Patrick, Fabrice et moi-même. Lorsque nous arrivons à la gare, nous avons encore une heure à discuter autour d'une bière avant que Fabrice dise au revoir, puis c'est mon tour. Cédric et Patrick je les vois encore sur le quai, mais ils ne peuvent pas me voir à cause des réflexions dans la fenêtre. Un grand merci à tous les deux pour un week-end parfait ! J'avais surestimé mes pieds, mais ce n'est pas si mal, c'était une expérience formidable !